Sa peine étant aménageable, l'ex-super flic ne retournera pas derrière les barreaux.
L'ex-super flic lyonnais, Michel Neyret, a été condamné à 30 mois de prison ferme pour corruption par le tribunal correctionnel de Paris, mardi. Une peine de quatre ans de prison, dont deux ans et demi ferme, avait été requise à son encontre. L'ancien policier, qui a déjà effectué huit mois de détention provisoire dans ce dossier, ne retournera pas derrière les barreaux, sa peine étant aménageable.
"Une parenthèse' qui se referme. "Je suis soulagé, c'est une parenthèse de cinq ans de ma vie qui s'est refermée aujourd'hui", a déclaré le policier à l'issue du jugement. La justice a condamné Michel Neyret pour avoir fourni des informations confidentielles à des membres du milieu lyonnais, présentés comme des "indics", en échange d'avantages, de cadeaux et d'argent liquide, et d'avoir prélevé sa dîme sur des saisies de stupéfiants pour rétribuer des informateurs. L'affaire avait créé un traumatisme dans la police. Après trente-deux ans de carrière, dont vingt à la tête de la prestigieuse brigade antigang de Lyon, Michel Neyret, adulé par ses équipes et ses supérieurs et décoré de la Légion d'honneur pour ses résultats, était une légende au moment de sa chute.
Des peines ont également été prononcées pour Gilles Benichou et Stéphane Alzaraa, membres présumés du milieu, considérés comme les corrupteurs de Michel Neyret. Un mandat d'arrêt a été émis contre le premier, qualifié de "mythomane et escroc" et condamné à 5 ans de prison et 100.000 euros d'amende. Le second a été condamné à 2 ans de prison 250.000 euros d'amende.