Les migrants sont au centre du mini-sommet qui se déroule dimanche à Bruxelles entre les dirigeants de 16 pays membres. Si Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé qu'il souhaitait des sanctions financières contre les pays européens qui refuseraient d'accueillir des migrants, c'est sa proposition de créer des centres fermés sur les côtes européennes qui fait polémique. Mais avant même l'ouverture de tels centres, le directeur général de l'association France terre d'asile, Pierre Henry, demande des gestes humanitaires au micro d'Europe 1 dimanche.
Une proposition qui n'a "rien de choquant". "Avant d'accueillir des migrants dans des centres fermés, il faut les sauver en Méditerranée et ensuite les accueillir dans des endroits sûrs, dans des ports sûrs répartis sur l'ensemble du pourtour méditerranéen. Ensuite, qu'il y ait des règles à respecter pour les personnes qui arriveront sur le territoire, il n'y a là rien de très choquant", affirme l'humanitaire.
Des visions différentes d'un pays à l'autre. En revanche, Pierre Henry appelle à rester prudent sur la définition d'un "centre fermé" en fonction des pays. "Mais il faut aller regarder les détails de ce type d'affirmation. Car je ne suis pas certains que derrière cette proposition de centres fermés, Matteo Salvini entende la même chose que Macron. Donc vous comprendrez mon extrême prudence."
Le LifeLine toujours à la dérive. Au cœur de cette réflexion, les bateaux de migrants qui, après l'Aquarius qui a finalement accosté en Espagne après un refus de l'Italie et de Malte de l'accueillir, continuent de poser question. Cette fois-ci, c'est un navire humanitaire allemand, le LifeLine, avec 230 personnes à bord, qui est bloqué depuis deux jours dans les eaux internationales. "Rejoindre l'Italie, ils peuvent oublier. Je veux en finir avec le business du trafic et de la mafia" a ainsi prévenu le ministre de l'intérieur italien, leader de la Ligue, parti d'extrême droite.