La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a réfuté lundi l'hypothèse d'un "appel d'air" que créerait selon ses détracteurs l'ouverture de centres d'accueil pour migrants comme celui de La Chapelle, ouvert le 10 novembre dans la capitale.
Des centres d'accueil tout au long du parcours migratoire. "Il n'y a pas d'appel d'air, il faut arrêter de dire les choses comme ça", a déclaré Anne Hidalgo sur France Inter, alors que Paris souhaite la création de centres de premier accueil des migrants tout au long de leur parcours migratoire en France. "Les personnes qui arrivent aujourd'hui sur les bords de la Méditerranée, souvent en passant par l'Italie, sont des personnes qui sont parties il y a un an, un an et demi, de leur pays d'origine. Et donc il n'y a pas un appel d'air, mais il y a une obligation à gérer, à organiser les choses", a-t-elle plaidé.
Le centre de premier accueil de La Chapelle, à Paris, "a permis de mettre à l'abri plus de 15.000 personnes qui auraient été de toutes façons dans des campements de rue. La situation aurait été ingérable", a-t-elle plaidé. "Je pense qu'il vaut mieux gérer et organiser que de se laisser finalement mener par le chaos des situations".
Des grandes villes intéressées. Interrogée sur l'accueil réservé à son appel aux autres villes, la maire de Paris a indiqué avoir "pas mal de collègues de grandes villes, de gauche ou de droite, qui me disent qu'ils sont intéressés", sans plus de précisions. À la question de savoir si Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, aujourd'hui ministre de l'Intérieur, en faisait partie, Anne Hidalgo a répondu : "Je n'ai pas travaillé de ce côté là". "En tout cas j'ai vu Gérard Collomb et nous avons travaillé ensemble, nous avons beaucoup échangé en amont de cela".
Une loi "clé en main" sur l'accueil des migrants. La maire de Paris a dévoilé jeudi dernier une proposition de loi "clés en mains" sur l'accueil des migrants et l'intégration des réfugiés, avec notamment un Haut Commissaire placé auprès du Premier ministre. Elle a pointé lundi trois directions : "répartition - ça c'est extrêmement important -, création des places d'hébergement (...) et puis intégration, comme ça a été fait en Allemagne", insistant particulièrement sur l'apprentissage rapide de la langue, en l'occurrence le français, "indispensable".