L'homme interpellé mercredi à Marseille dans l'entourage du suspect de l'attaque à la voiture-bélier contre des militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été remis en liberté vendredi sans être poursuivi, a appris l'AFP de source judiciaire.
Une garde à vue levée après 48 heures. La garde à vue de cet homme de 35 ans, domicilié à Argenteuil (Val-d'Oise), a été levée vendredi soir, a indiqué cette source, soit deux jours après son arrestation à Marseille. S'agissant d'une enquête antiterroriste, sa garde à vue aurait pu être prolongée jusqu'à 96 heures.
Lié au domicile du principal suspect. Au lendemain de son arrestation, cet homme, selon une source proche du dossier, n'apparaissait pas relié directement à l'attaque du 9 août, mais il semblait en lien avec le domicile en région parisienne d'Hamou B., l'Algérien de 36 ans soupçonné d'avoir renversé et blessé six militaires de l'opération Sentinelle à Levallois, à l'ouest de Paris.
Un profil plutôt solitaire. Hamou B., qui cumulait plusieurs emplois, notamment comme chauffeur VTC, vivait apparemment seul dans un quartier résidentiel de Bezons (Val-d'Oise), à neuf kilomètres du lieu de l'attaque. Blessé de cinq balles lors de son arrestation, quelques heures plus tard, au volant de la BMW qui avait foncé sur les soldats, Hamou B. n'a toujours pas pu être entendu par les enquêteurs. Ceux-ci tentent de déterminer les motivations de cet homme, jusqu'ici inconnu des services de renseignements et sans casier judiciaire.
Sa garde à vue avait été rapidement levée en raison de ses blessures. Plusieurs fois opéré depuis, il ne pourra probablement pas être entendu "avant plusieurs jours ou semaines", selon une source proche de l'enquête. D'autres membres de son entourage ont été entendus en audition libre par les enquêteurs, et les premiers éléments mettent en évidence un profil plutôt solitaire.