"Glamour" pour les uns, "discriminant" pour les autres, l'édition 2022 du concours Miss France, suivi par plus de 10 millions de téléspectateurs l'an dernier, se tient samedi soir à Caen, alors qu'il est de plus en plus critiqué. Le nom de la successeure de Miss France 2021, la normande Amandine Petit, devrait être connu dans la nuit de samedi à dimanche, à minuit et demi au plus tôt, après un show qui débutera à 21h05 au Zénith de Caen.
29 miss régionales de 18 à 24 ans se disputeront le titre
Au cours de cette soirée sur le thème des comédies musicales, 29 miss régionales de 18 à 24 ans se disputeront le titre. Le jury présidé par Jean-Pierre Pernaut réunira notamment la chanteuse Amel Bent et François Alu, premier danseur de l'Opéra de Paris. Les miss finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et le jury. En cas d'égalité, le public aura le dernier mot. "J'aime bien le concours de Miss France (...) C'est un concours amusant, glamour", a déclaré vendredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur BFMTV.
"Je ne serai pas de ceux qui bouderont leur plaisir devant le concours de Miss France", a-t-elle ajouté, "on a besoin d'un peu de légèreté". Ces jeunes femmes "sont loin d'être des potiches et elles sont très jolies", a estimé la ministre. Ce concours réservé aux femmes célibataires de plus d'1,70 mètre fait en effet l'objet d'un nombre croissant de critiques.
Vers un changement des règles
La ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno, a ainsi déploré samedi, au micro de Jean-Pierre Elkabbach des "règles dépassées (...) qui peuvent être discriminantes". Elisabeth Moreno a regretté que par exemple une "femme veuve ou une femme qui est déjà mère ne puisse pas postuler". En octobre déjà, la ministre avait qualifié les règles du concours de "complètement has been". "Pourquoi une Miss France ne pourrait pas faire d'ironie, ne pourrait pas être maman ou poser seins nus pour lutter contre le cancer ?", s'était-elle interrogée. Mais Elisabeth Moreno a depuis reçu au ministère Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France, filiale de la société de production Endemol. Et elle est désormais "quasiment certaine" que les règles "vont évoluer".