Quelque 25.000 personnes manifestaient jeudi à Paris contre les ordonnances réformant le code du travail, selon des chiffres communiqués par la CGT, qui témoignent d'une mobilisation réduite de moitié par rapport aux deux premières manifestations organisées en septembre. La CGT avait comptabilisé 55.000 manifestants à Paris le 21 septembre et 60.000 le 12 septembre.
5.500 manifestants, selon la police. Selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, le cortège parisien a réuni jusqu'à 5.500 manifestants jeudi. Elle recensait 16.000 manifestants dans la capitale le 21 septembre et 24.000 le 12 septembre.
PARIS - Plusieurs centaines de personnes à #Montparnasse pour la #manif19octobre contre les ordonnances de #Macronpic.twitter.com/qUBkPD3H8Y
— Clément Lanot (@ClementLanot) 19 octobre 2017
Les syndicats divisés. Pour la troisième fois, les syndicats partent en ordre dispersé dans la mobilisation et ont échoué le 9 octobre, à l'issue d'une réunion entre toutes les confédérations, à s'accorder sur une journée d'action unitaire. Toutes les organisations émettent des critiques contre les ordonnances quant aux risques que représentent certaines mesures pour le salarié, mais elles sont très divisées sur les modalités d'action et semblent déjà, pour certaines, tournées vers le prochain volet des réformes sociales. Une nouvelle intersyndicale, programmée le 24 octobre, pourrait donner lieu à un appel plus unitaire.
La CGT veut "aller jusqu'au bout".
"On est déterminés à aller jusqu'au bout", a assuré jeudi à Marseille le leader de la CGT Philippe Martinez, qui participait dans la cité phocéenne au défilé contre la réforme du code du travail. "J'étais jamais venu à Marseille, et comme on dit : il n'y a pas que Paris en France", a déclaré à la presse Philippe Martinez, estimant qu'il fallait "défiler partout". "C'est une journée de plus, c'est pas la dernière", a-t-il poursuivi, estimant que la contestation "ne faiblissait pas", malgré une participation en baisse. Le défilé marseillais, qui a rassemblé 3.000 personnes selon la préfecture de police et 20.000 selon la CGT, était lui aussi moins fourni que lors des deux manifestations précédentes.