Mobilisation dans les lycées : 170 établissements perturbés en matinée, peu d'incidents violents

Le mouvement de protestations des lycéens est né la semaine dernière dans le sillage de la colère protéiforme des "gilets jaunes". © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à

Mardi matin, selon un comptage officiel du gouvernement, quelque 170 lycées étaient perturbés, dont une trentaine dans l'académie de Montpellier. 

Quelque 170 lycées ont été perturbés mardi matin, dont une soixantaine bloqués, selon un décompte du ministère de l'Education nationale. La veille, le mouvement avait pris de l'ampleur au cours de la journée, avec 450 établissements perturbés, selon un décompte officiel en fin de journée. Ces perturbations sont intervenues dans le cadre de l'appel à un "mardi noir" lancé par des syndicats lycéens, qui réclament l'abandon de plusieurs réformes. Peu d'incidents violents ont été recensés.

Dans le sillage des "gilets jaunes". Ce mouvement, qui proteste notamment contre la réforme du bac, le système d'accès à l'enseignement supérieur Parcoursup et le service national universel (SNU), est né la semaine dernière dans le sillage de la colère protéiforme des "gilets jaunes". Dans son discours télévisé lundi soir, le président Emmanuel Macron n'a pas évoqué ce mouvement lycéen.

Ces blocages s'accompagnent de rassemblements, qui comptaient plusieurs centaines de jeunes à Paris et en région: un gros millier de manifestants dans la capitale, même nombre à Rennes, 600 à Nancy et Angoulême, 300 à Auxerre, Dijon, Lyon, Nîmes, Montpellier, Mérignac etc, selon les chiffres de la police.

Vidal dénonce "une manipulation". La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a déploré mardi matin "une manipulation" menée par "l'ultragauche" et "certains députés de La France insoumise". Sur Sud Radio, elle a estimé que ce mouvement touchait toutefois "un nombre restreint de lycées, 400 au plus fort sur plus de 2.000".  "Mais ce qui est inquiétant, c'est que c'est tout de suite extrêmement violent", a-t-elle relevé : "on n'est d'ailleurs pas sûr que ça ne concerne que des lycéens. Il y a des bandes qui s'y greffent, et puis il y a une forme de manipulation de la part de groupuscules politiques et de certains partis politiques".