Ce mercredi à Nanterre, tous les habitants ne parlent que de la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par des policiers après avoir refusé d'obtempérer lors d'un contrôle. La veille, la ville se voyait l'objet de casses et de violences urbaines de la part de certains de ses habitants, toujours en colère face à la mort de l'adolescent. Dans certaines rues, on peut encore apercevoir les traces des violences de la nuit dernière. Certains passants prennent des photos des carcasses de voitures brûlées qui n'ont pas encore été enlevées.
Sur place, ce matin, on pense aussi à Nahel, comme ce jeune qu'Europe 1 a rencontré. "C'était mon pote de vue, mais c'était un des meilleurs potes de mon frère", affirme-t-il. "Nous, on veut le venger. Vers 22 heures, ils sont venus, la police. Ben, on a bloqué les routes de notre quartier, on a cassé des lampadaires, on a tout fait." Et cela pourrait bien recommencer ce mercredi soir, selon ce dernier.
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"C'est pas ça qui va régler le problème"
Si pour l'instant, le calme est revenu, certains nanterriens espèrent que les violences ne vont pas se raviver. "Ce qui s'est passé, je ne dis pas que c'est bien, mais c'est pas ça qui va résoudre le problème", constate cette riveraine. "Ce n'est pas en cassant... Parce que en fait c'est des personnes qui ne sont pas concernées, qu'ils mettent un petit peu dans la merde. Mais bon, on ne peut pas faire comprendre ça aux jeunes parce qu'ils sont révoltés, ils se battent pour leurs copains. Mais c'est pas comme ça qu'il faut le faire quoi", déplore-t-elle avant de conclure, "Moi je souhaite que ça s'arrête. Ça y est, c'est bon, ils ont défendu leurs copains pour que justice soit faite".
Pour l'instant, la mère de Nahel appelle à faire une marche blanche, jeudi à 14 heures, en hommage à son fils. L'événement aura lieu devant la préfecture des Hauts-de-Seine, où le jeune homme a perdu la vie hier.