Ce nouveau décompte confirme la baisse du nombre de migrants présents à Calais depuis quelques mois.
Moins de 5.700 migrants vivent dans la "Jungle" de Calais, soit une baisse sensible par rapport au mois d'août (6.901 migrants), selon un communiqué de la préfecture du Pas-de-Calais publié mercredi. "Un comptage précis, exhaustif" et "visuel" des services de l'État réalisé mardi donne le nombre de 5.684 migrants, précise la préfecture. Un autre "comptage déclaratif", fondé sur les dires des personnes vivant dans le camp, "porte quant à lui à 6.486 le nombre de migrants sur la Lande", ajoute ce communiqué.
Près de 1.300 mineurs isolés. Parmi tous ces migrants, près de 1.300 mineurs isolés vivent sur la "Jungle" de Calais, et "à peu près 500" de ces jeunes migrants affirment avoir de la famille en Grande-Bretagne, a déclaré mercredi le directeur général de France Terre d'asile, Pierre Henry. Un recensement mené lundi et mardi sur le campement de migrants a permis d'identifier "1.290 mineurs isolés sur une base déclarative", a précisé Pierre Henry, selon qui "95% d'entre eux affirment vouloir passer en Grande-Bretagne". "Cela pose très clairement l'idée que la Grande-Bretagne doit prendre sa part dans l'accueil des mineurs isolés qui sont présents sur la Lande", a-t-il ajouté.
La majorité a entre 14 et 18 ans. Les chiffres de ce recensement, demandé par les pouvoirs publics, marquent une nette hausse par rapport aux 861 jeunes sans famille dénombrés fin août par l'association. Ils vont toutefois dans le sens du bilan de 1.189 mineurs isolés produit il y a quelques semaines par l'Auberge des migrants et Help Refugees, deux autres associations sur place. Ces jeunes sont majoritairement "afghans, érythréens et soudanais" et dans leur grande majorité ils ont "entre 14 et 18 ans", a ajouté Pierre Henry, estimant "totalement marginal" le nombre d'enfants de moins de 12 ans.
Démantèlement compliqué. Aucun calendrier n'a été officiellement annoncé pour le démantèlement même si l'hypothèse d'un début de l'opération lundi 17 octobre a été évoquée, après que le Défenseur des droits a avancé cette date. Pour l'État, la difficulté est que les mineurs relèvent de la protection de l'enfance qui est une compétence départementale. Ils ne peuvent être envoyés ni en Centre d'accueil et d'orientation (CAO) ni en Centre de rétention administrative, et un placement nécessiterait l'intervention d'un juge pour enfant, souligne une source proche du dossier.