Mois sans tabac : arrêter de fumer, mission impossible pendant le confinement ?

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Anne Le Gall, édité par

Cette année, environ 110.000 fumeurs ont décidé de tenter l'aventure du mois sans tabac en novembre, soit deux fois moins que l'année dernière. Si le contexte sanitaire et économique actuel représente pour beaucoup un frein, la crise du coronavirus pourrait au contraire être un argument supplémentaire pour arrêter.

Le "mois sans tabac" a officiellement débuté dimanche. Mais cette initiative de Tabac Info Service pour arrêter de fumer pendant un mois intervient dans un contexte de confinement et d'angoisse liée à la crise sanitaire du coronavirus. Cela rend donc la tâche ardue pour beaucoup de Français. Cette année, près de 110.000 fumeurs français se sont lancés le défi de ne pas allumer de cigarettes pendant un mois, soit deux fois moins nombreux que l'année dernière.

"Je ne me vois pas trop rester chez moi confiné sans fumer de cigarettes pour décompresser", explique à Europe 1 un fumeur croisé au bureau de tabac. "Ras-le-bol du télétravail ! Du coup, je ne prends même pas soin de ma santé", estime une autre.

Un paquet par jour, 300 euros par mois

Les chiffres montrent que lors du dernier confinement, en mars, un quart des fumeurs avaient même augmenté leur consommation. Pourtant, ce contexte de crise sanitaire et économique peut au contraire être un argument de motivation supplémentaire, selon le docteur Marion Adler, tabacologue : "Il faut d'autant plus que je me protège la santé. Et puis j'aurais tout l'argent que je mets dans les cigarettes en plus pour moi si j'arrête de fumer", avance-t-elle.

Les économies s'élèvent à plus de 300 euros d'économies par mois pour celui ou celle qui fume un paquet par jour, avec une dernière hausse entrée en vigueur dimanche. Et comme les patches ou les gommes à la nicotine sont entièrement remboursés, le bénéfice démarre dès la première cigarette qu'on n'allume plus.