Un alpiniste français a trouvé la mort et quatre autres personnes ont été blessées dans la nuit de dimanche à lundi dans le massif du Mont Blanc, tous victimes de la chute d'un sérac. C'est un bloc de glace qui s'est détaché d'un glacier d'un sommet. Plus précisément, "c'est une grosse partie de paroi, bleue ou blanche, très dure et qui s'impose en plein milieu d'une face. Plus on va monter en altitude, plus on va trouver de l'épaisseur, plus on va trouver de glaces", détaille Éric Mesnier, ancien gendarme du Peloton gendarmerie de haute montagne (PGHM), au micro d'Europe 1.
Selon ce dernier, "on peut avoir des séracs qui font en moyenne entre 5, 10 ou 15 mètres. Et à certains endroits, c'est une petite barre d'immeuble que vous avez au-dessus de la tête. Ça représente des tonnes de glaces, ça fait rapidement des dégâts", convient-il, soulignant que le réchauffement climatique est un accélérateur de ce phénomène.
Partir "avec un professionnel, un guide local"
Alors, que faire pour éviter ce type d'incident dans une ascension du Mont Blanc ? "Le premier conseil est de partir avec un professionnel, avec un guide, si possible local", avance Éric Mesnier. "Le soir, il a des personnes qui lui disent qu'à un tel endroit, c'était moins bon. Son seul contrat, ce n'est pas de vous amener au sommet, c'est de vous ramener à bon port dans le maximum de sécurisation possible", ajoute l'ancien gendarme.