Les examens dématérialisés prévus à l'université Paul Valéry de Montpellier, bloquée depuis la mi-février, "sont suspendus", après le "sabotage" de la salle des serveurs, a annoncé le président de l'université. "La salle serveur de l'université a fait l'objet d'une intrusion par effraction et d'un sabotage physique", par "une trentaine d'individus encapuchonnés et/ou cagoulés", précise Patrick Gilli, dans un communiqué publié mercredi soir, en soulignant avoir "bien évidemment porté plainte".
Une réunion jeudi matin. Jeudi matin, plusieurs dizaines de personnels et d'enseignants se sont réunis vers 9h près de la Maison des étudiants de Montpellier pour dénoncer ce sabotage de "l'outil de travail" et demander une "récupération pacifique" du campus, bloqué depuis près de deux mois.
Une enquête ouverte. Une enquête a été immédiatement diligentée par les services de police, selon des communiqués distincts publiés mercredi par le préfet de l'Hérault et la rectrice de l'académie de Montpellier. Dans son communiqué, le président de l'université Paul Valéry veut que "des poursuites judiciaires soient engagées et que le préjudice de l'établissement soit reconnu et indemnisé".
"Les devoirs seront reportés". "Pour l'heure tout le fonctionnement de l'université est rendu impossible par la destruction des serveurs", insiste Patrick Gilli, "alors que les premières sessions d'examen à distance se déroulaient dans des conditions satisfaisantes depuis la semaine dernière". "En aucune manière cela n'entame notre détermination à assurer nos missions dans la continuité du service public. Les devoirs qui auront été interrompus ou qui n'ont pas pu se tenir ce jour seront reportés. Les examens vont reprendre et se poursuivront dans l'intérêt de nos 20.000 étudiants, victimes de ces actes irresponsables", assure-t-il également.
800 examens dématérialisés. Le président de Paul Valéry avait annoncé lundi la tenue d'environ 800 examens dématérialisés, via internet, d'ici le 20 avril, pour environ 15.000 étudiants, afin de contourner le blocus de l'université. La CGT, Sud Education et Solidaires étudiants avaient fait un recours gracieux auprès de Patrick Gilli pour contester ces modalités d'examens.