Montpellier, Viry-Châtillon, Tours… Une semaine marquée par des faits d'ultra-violence à l'école. Cet alarmant phénomène semble de plus en plus fréquent aux abords des écoles françaises. Europe 1 décrypte cette inquiétante tendance.
L'ultra-violence gagne du terrain à l'école. Samara, 13 ans, agressée, ce mardi, devant son collège par un groupe d'adolescentes sur fond de désaccord religieux, un jeune garçon de 15 ans décédé des suites de ses blessures après un passage à tabac jeudi soir à Viry-Châtillon , et une jeune fille de 14 ans grièvement blessée à Tours jeudi soir par plusieurs camarades de classe sur fond de querelle amoureuse. Des affaires laissant penser que la jeunesse française devient de plus en plus violente.
Même si l'ultra-violence est très difficile à quantifier, ce phénomène s'inscrit dans l'augmentation de 7% des crimes et délits révélés fin janvier par le ministère de l'Intérieur. Au-delà de l'augmentation du phénomène, c'est surtout la gravité de ces actes que constatent les policiers. "Aujourd'hui, dans les rixes, on poignarde et on met des coups de marteau sur la tête", indique à Europe 1, Reda Belaj porte-parole du syndicat Police unité.
Des auteurs de plus en plus jeunes
Une violence perpétrée par des auteurs de plus en plus jeunes. Selon le ministère de l'Intérieur, une majorité des crimes et délits en France sont commis par des jeunes entre 15 et 24 ans. Des actes liés à l'impunité ressenti par les jeunes, selon Reda Belaj. "Aujourd'hui, un jeune qui se fait interpeller avec une lame de 30 centimètres sur lui, il ne va jamais prendre, alors que c'est prévu par la loi, 15.000 euros d'amende et un an de prison. Les jeunes agissent désormais en toute impunité", souligne le policier.
Un sentiment d'impunité exacerbé par l'effet de masse sur les réseaux sociaux qui se traduit quand les adolescents se croisent à l'école. "Il peut y avoir de l'homophobie, de la grossophobie, du sexisme, des problèmes liés aux religions. Sur les réseaux sociaux, ils sont montés en épingle et la seule réaction possible, c'est la violence", témoigne Jérémy Destenave professeur de SVT dans un collège. L'influence des réseaux sociaux que l'on retrouve dans l'affaire de la jeune Samara, adolescente passée à tabac à Montpellier, victime de harcèlement en ligne depuis plusieurs semaines.