La mère de Fiona, jugée pour la mort de sa fille de cinq ans en 2013, a évoqué un "accident" mardi au deuxième jour du procès devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme à Riom, où comparaît aussi son ex-compagnon.
"On n'a pas voulu". "Au début, ça allait bien mais quand on a vu le décès de ma fille, ça nous a fait partir en vrille. Le mensonge, on n'arrivait plus à s'en sortir. On n'a pas voulu, tout ça c'était un accident", a déclaré Cécile Bourgeon dans le box des accusés, sans donner plus de précisions sur la mort de Fiona.
Scénario macabre. L'audience a repris mardi matin avec l'examen de la personnalité de cette femme de 29 ans, qui s'exprime pour la première fois depuis trois ans et les terribles aveux sur la mort de Fiona qu'elle a faits avec son ex-concubin, Berkane Makhlouf, 35 ans. Dans un premier temps, le couple avait menti et évoqué une disparition de la fillette, avant de reconnaître l'avoir enterrée à la lisière d'une forêt. Après lui avoir porté des coups mortels, selon l'accusation.
Tentatives de suicide et culpabilité. Le visage bouffi et les cheveux blonds retenus en arrière par une pince, Cécile Bourgeon a évoqué ses diverses tentatives de suicide en prison, "avec un sac poubelle, des médicaments et des lames de rasoirs". "Je veux rejoindre ma fille, elle me manque", a-t-elle confessé d'une voix plaintive et presque enfantine. "Vous ressentez de la culpabilité ?", lui demande alors le président de la cour, Dominique Brault. "De ne pas avoir su la protéger", répond-elle calmement. "Et pas sur la responsabilité de sa mort ?", poursuit le magistrat. "Aussi".
Verdict attendu le 25 novembre. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, tous les deux anciens toxicomanes, sont accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité et en réunion, de non-assistance à personne en danger et de recel ou dissimulation de cadavre. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le 25 novembre.