Moustique tigre : Paris organise pour la première fois une opération de démoustication, sur fond de dengue

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Wildried Devillers, édité par Yanis Darras avec AFP , modifié à

Une opération de démoustication a eu lieu cette semaine pour la première fois à Paris. Dans un immeuble du 13e arrondissement, une personne a contracté la dengue, un virus que les moustiques tigres peuvent transmettre lors de leur piqure. Objectif : éviter un épisode de dengue en plein Paris.

Le moustique tigre fait encore parler de lui. L'espèce, qui s'étend progressivement en France depuis 2004 , fait l'objet de toutes les attentions de la part des autorités sanitaires. Preuve en est, pour la première fois, la ville de Paris a organisé une opération de démoustication dans le 13ᵉ arrondissement. 

Au pied d'un immeuble où une personne a contracté la dengue, la commune a dû diffuser un puissant pesticide afin d'éliminer ces insectes. Car les moustiques tigres ont la capacité de transmettre plusieurs virus, comme la dengue ou le chikungunya. 

Éviter la prolifération du virus

"La dengue, ce n'est pas une maladie qui se transmet d'individu en individu", explique l'infectiologue Benjamin Davido. "Il n'y a pas de transmission interhumaine, mais c'est une maladie par un vecteur, qui est ce moustique tigre", poursuit-il. 

"Encore une fois, le moustique tigre n'est pas synonyme de Dengue. La plupart sont indemnes de toute pathologie. Mais il ne faut pas se retrouver dans une situation où les moustiques piqueraient des gens malades. On se retrouverait alors un vecteur qui majoritairement deviendrait contaminant. Et c'est ça, absolument, qu'il faut éviter dans la période chaude et humide", ajoute l'infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

Des cas autochtones qui se multiplient

"La bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, il fait un peu plus froid et que donc quelque part, on est un peu à l'abri des piqûres et de ces maladies-là", souligne néanmoins le docteur. 

Et alors que le moustique tigre est désormais recensé dans 70 départements de France, l'année dernière, les transmissions autochtones de dengue, de Zika ou de chikungunya ont été plus intenses. Le nombre de cas recensés pour la seule année 2022 est supérieur au nombre total de cas identifiés sur la période 2010-2021, avec 66 cas l'année dernière contre 48 sur la décennie précédente.