Les lycéens engagés dans le mouvement de protestation ont promis un "mardi noir". Alors que plus de 450 établissements ont été perturbés lundi, sur les 4.200 lycées que compte la France, ils n'étaient plus que 170 dans la matinée de mardi à essuyer encore des désordres, dont une soixantaine bloqués par des palettes et des bennes à ordures, selon un premier comptage du ministère de l'Education nationale.
Maintenir la pression. "La discussion commence à s'ouvrir, c'est pour ça qu'il faut amplifier la mobilisation, pour être certain que l'on va nous écouter", a plaidé Laura Pfister, vice-présidente de l'Union nationale lycéenne, auprès de Pierre de Vilno, sur Europe 1, au sortir d'une rencontre avec Gabriel Attal, le secrétaire d'Etat auprès de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale. "Il faut faire attention que ce ne soit pas un coup de communication", ajoute-t-elle, sans en dire davantage sur le contenu de ses échanges avec le secrétaire d'Etat.
Un changement de modèle. Le mouvement proteste notamment contre la réforme du bac, le système d'accès à l'enseignement supérieur Parcoursup et la mise en place du service national universel (SNU)."Ce sont des politiques autoritaires, qui attaquent les droits fondamentaux des lycéens et des lycéennes", dénonce la jeune femme. "Ça change totalement le modèle. On ne dit pas non aux changements de modèle, mais lorsqu'ils sont bénéfiques aux lycéens et aux lycéennes, ce qui, aujourd'hui, n'est pas le cas", s'agace-t-elle.
>> LIRE AUSSI - Comment le mouvement lycéen a retrouvé un second souffle dans le sillage des "gilets jaunes"
"On a besoin de véritables réponses". "Il faut une réponse politique de la part du gouvernement, qu'il vienne écouter nos revendications et discuter avec nous", poursuit la syndicaliste. "Il faut montrer au gouvernement […] que l'on se mobilise parce que l'on a besoin de véritables réponses et de véritables annonces", conclut Laura Pfister.