Le mouvement des policiers en colère ne faiblit pas. Malgré l’annonce par le gouvernement d’une prime de 300 euros pour les forces de l’ordre mobilisés ces dernières semaines autour des "gilets jaunes" et l'annonce d'un paiement à venir de toutes les heures supplémentaires en attente, les fonctionnaires de la police aux frontières ont provoqué de longues files d’attente aux aéroports de Roissy et Orly, mercredi.
"Le gouvernement ne nous fait pas un cadeau en nous payant les heures supplémentaires. On ne va pas s’en contenter, les heures supplémentaires ont été effectuées", a déclaré Mathieu Rael, membre du syndicat Alliance Police nationale pour l’aéroport de Roissy, mercredi soir sur Europe 1. "On va être très vigilant sur le cadencement du paiement de ces heures, et surtout sur la forme que ça va prendre. Si on nous paye nos heures supplémentaires, ça doit être maintenant, et pas sur plusieurs années", a poursuivi le syndicaliste.
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Le "mépris" du gouvernement. Mathieu Rael a expliqué les raisons de la mobilisation de la police aux frontières à Roissy. "C’est une mobilisation de soutien pour tous nos collègues qui ont été mobilisés ces dernières semaines, notamment à Paris. C’est un moyen de montrer notre désapprobation contre 'l’aumône' qui a été faite par le gouvernement envers nos collègues, en leur octroyant une prime de 300 euros. C’est juste du mépris", a-t-il critiqué, avant d’évoquer la situation à l’aéroport de Roissy.
"Le flux de passagers est redevenu quasi normal. C’est incomparable avec ce qu’il s’est passé mercredi matin, mais c’est surtout incomparable avec ce qu’il risque de se passer en fin de semaine si on n’obtient pas satisfaction", a prévenu Mathieu Rael.