Deux associations écologistes dénoncent lundi "une dérive sécuritaire" après la garde à vue samedi de deux responsables. Ces derniers ont maintenu la marche pour le climat à Nancy malgré son interdiction la veille par la préfecture. Dans un communiqué, les Amis de la Terre et le Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) ont dénoncé "une dérive sécuritaire de l'État et la privation du droit constitutionnel à manifester, qui plus est de façon non-violente et pour une cause d'intérêt général : la lutte contre les changements climatiques".
Une enquête sur "le rôle" des deux gardés à vue. Le président des Amis de la Terre France, Florent Compain, et Denys Crolotte, membre du MAN, ont été placés en garde à vue samedi peu après 15 heures à l'issue de la marche pour le climat, au commissariat de Nancy. Ils ont été relâchés dimanche à 11 heures. Le parquet a ouvert une enquête préliminaire, "notamment pour établir le rôle qu'ont pu jouer les deux mis en cause qui, bien qu'ayant eu connaissance de l'arrêté d'interdiction à compter du vendredi, auraient incité au maintien" de la marche, a indiqué le procureur de la République à Nancy, François Pérain.
Une annulation liée aux "gilets jaunes". La préfecture de Meurthe-et-Moselle avait interdit vendredi la manifestation après le refus des organisateurs de la reporter. La préfecture avait sollicité le report "compte tenu des appels à manifester des 'gilets jaunes', de la difficulté pour les pouvoirs publics de gérer plusieurs manifestations en même temps et des risques de heurts entre manifestants", a-t-elle expliqué.