Les conducteurs et agents de bus et tramways de Nantes ont exercé leur droit de retrait lundi à la suite de plusieurs agressions, provoquant de nombreuses perturbations, ont indiqué la régie des transports nantais (TAN) et des sources syndicales.
Une journée blanche. Aucune des trois lignes de tramway ne circulait lundi matin, a indiqué la TAN, et seules 21 lignes de bus sur les 57 circulaient à 9 heures. Les agents de la TAN "ont décidé d'une journée blanche. Les conducteurs ont pris la décision de ne pas sortir les bus, ni les tramways ce matin. Nous espérons être reçus par notre direction", a déclaré Gabriel Magner, délégué CFDT.
Plus de dix agressions. "Depuis le début de la période estivale, on a dénombré plus de dix agressions. Il y a une escalade de la violence et sur la Place du Commerce (centre-ville), d'où partent de nombreux bus, le trafic de drogue opère aux yeux de tous", a-t-il regretté.
Deux agressions ont eu lieu vendredi et samedi, l'un dans un bus et l'autre dans le tramway. L'un des agents de la TAN, violenté lors d'un contrôle, a dû subir des points de suture. "Les agressions du week-end ont été la goutte d'eau. Nantes n'est plus une petite ville de province, c'est désormais une métropole. Il faut des moyens humains pour assurer la sécurité dans les transports", affirme le délégué syndical.
Demande d'agents de sécurité dans les véhicules. "Il nous faut des agents de sécurité dans nos véhicules comme ce que fait la RATP à Paris. Il faut assurer une présence dans nos bus, rassurer nos agents et clients", a estimé Gabriel Magner.