La ville de Nantes s'est engagée mercredi, lors d'une audience au tribunal administratif, à "mettre à l'abri" dans un délai de 48h les quelque 500 migrants qui campent dans un square du centre et doivent être évacués.
Cette "mise à l'abri" n'aura qu'un caractère "exceptionnel et provisoire", a insisté l'avocat de la ville, Romain Reveau, qui a refusé de dévoiler le nom du lieu où seront envoyés les migrants.
Le square avait fait l'objet d'une première évacuation fin juillet. "L'évacuation a été ordonnée car il y a une solution immédiate" proposée par la ville de Nantes, a pour sa part commenté avec satisfaction Me Stéphanie Rodrigues-Devesas, qui défendait quatre associations et dix migrants installés sur le square Daviais. Ces derniers avaient déposé vendredi un "référé-liberté" devant le tribunal administratif de Nantes, réclamant des mesures d'urgence pour la dignité des personnes installées sur ce square, qui avaient déjà fait l'objet d'une évacuation fin juillet.
Les migrants étaient par la suite revenus et la ville de Nantes "prise de court" par la requête déposée vendredi, selon les termes de son avocat, avait alors déposé mardi un référé "mesures utiles" pour réclamer l'évacuation des migrants tout en affichant une volonté de chercher des solutions d'hébergement. Cette évacuation sera bien ordonnée par le juge des référés qui a traité des deux requêtes lors de la même audience et doit officialiser sa décision d'ici la fin de la journée.
À compter de cette décision, "la mairie s'est engagée à un délai" de 48h pour mettre à l'abri les migrants, s'est réjouie Me Rodrigues-Devesas.
La ville assurera deux repas quotidiens pour ces migrants. Selon les échanges durant l'audience, L'État et l'Office français d'immigration et d'intégration (OFII) devront par ailleurs assurer l'accompagnement des personnes sur le site mis à disposition par la ville de Nantes. Et la ville s'est engagée à assurer deux repas quotidiens pour les personnes concernées.
De nombreux habitants se sont mobilisés pour les migrants qui ont commencé à arriver sur le square Daviais au printemps, et une pétition en ligne baptisée "l'Appel de Nantes", réclamant des solutions d'hébergement et la fin d'un "scandale humanitaire" cumulait mercredi près de 40.000 signatures.