Les forces de l'ordre sécurisaient jeudi les alentours de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, dans un calme inhabituel, afin de permettre le déblaiement de la trentaine de "squats" détruits ou en cours de destruction depuis trois jours. Les accès routiers vers l'ancienne "zone d'aménagement différé" (ZAD), rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet d'aéroport abandonné en janvier, ont été fermés à la circulation tôt jeudi matin.
Pas d'affrontement depuis jeudi matin. Les escadrons de gendarmes mobiles présents sur la zone s'attachaient à sécuriser le déblaiement des "squats" détruits depuis lundi matin, selon la gendarmerie. L'opération de déblaiement a commencé à midi, le temps de positionner les véhicules et engins de chantier. Les pelleteuses travaillent à deux endroits, ramenant les débris les plus éloignés au plus près de l'ancienne route "des chicanes" pour ensuite les enfouir dans une grande benne. Parmi les débris, beaucoup de planches de bois, des morceaux de grillage, des bâches, des pneus, des fauteuils élimés ou encore une affiche du "Cirque national". Aucune évacuation ou expulsion n'ont eu lieu jeudi matin, et aucun affrontement n'a été signalé, une ambiance contrastant fortement avec les heurts des trois derniers jours.
Vingtaine de tracteurs "vigilants". Un hélicoptère de la gendarmerie et un drone survolaient la ZAD. Quelques personnes étaient regroupées sur des barricades autour du lieu-dit des "Vraies Rouges", théâtre mercredi de violents affrontements. Une vingtaine de tracteurs "vigilants" étaient positionnés dans le champ du jardin médicinal "Le Rouge et le Noir" entre les "Fosses noires" et les "Vraies Rouges". Seul incident à signaler, une barricade de pneus a été enflammée sur la route nationale 165 vers 7 heures, occasionnant des bouchons entre Nantes et Vannes dans les deux sens de circulation.