La préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein, a confirmé que les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes refusant l'état de droit seront "expulsés", lors d'une opération qui sera menée "avec discernement" et "après la fin de la trêve hivernale". Le Premier ministre Edouard Philippe avait dit le 17 janvier, lors de l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, que d'ici le printemps "ceux qui n'ont aucune raison d'être là, ou ils seront partis ou on les expulsera", a rappelé la préfète.
"Personne n'est parti". "Une des grandes surprises, c'est que personne n'est parti", a déclaré Nicole Klein, qui estime à "entre 150 et 200" le nombre de personnes vivant actuellement sur le site de l'ex-emprise aéroportuaire. "Personne n'est venu non plus", a-t-elle indiqué. Le 26 janvier, lors d'une visite dans le bocage nantais pour constater le dégagement de l'ex-"route des chicanes" traversant la ZAD, la préfète de région avait répété que les occupants qui ne seraient pas "d'accord sur les règles à respecter" devraient partir avant le 31 mars, date à laquelle prend fin la trêve hivernale des expulsions.
97 squats. "Ceux qui n'acceptent pas, et il y en a qui n'acceptent pas et qui le disent, qui refusent de s'inscrire dans l'état de droit, seront expulsés", a-t-elle redit jeudi. "Comme je l'ai souvent expliqué, l'état de droit, c'est des choses très simples, le gaz, l'électricité, un fermage ou une propriété, la MSA (la sécurité sociale agricole, ndlr) si on est agriculteur", a-t-elle ajouté. L'opération d'expulsion "visera des lieux", a-t-elle encore dit. Les autorités ont recensé 97 squats sur les quelque 1.650 hectares de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, contre 10 en 2012, année de la dernière tentative d'expulsion massive, "l'opération César", qui avait tourné au fiasco.