L'Etat privilégie une "solution individuelle" pour le projet agricole sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, "tournant le dos" définitivement à une gestion collective inspirée du Larzac, promue par les opposants à l'ex-projet d'aéroport, a affirmé mardi le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu. "Nous pensons que la solution est une solution individuelle. C'est à chaque personne se déclarant agriculteur exploitant de se mettre en situation de régularisation. Donc nous tournons le dos à toute forme de gestion collective, en tout cas c'est l'opinion de l'Etat, de l'ensemble de ces terres", a déclaré à la presse Sébastien Lecornu, après avoir reçu en préfecture, à Nantes, une délégation à NDDL.
"Un dialogue franc". Cette "approche individuelle" de la gestion des terres a été un point de "désaccord" lors de cette réunion, qui a duré plus d'une heure et demi, a reconnu le secrétaire d'Etat, qui dit avoir "indiqué très clairement" aux opposants que le Larzac "n'était pas le modèle que l'Etat retenait". "Ce n'était pas une négociation, c'était un dialogue franc", a insisté Sébastien Lecornu, selon lequel a été rappelé "le calendrier en terme d'état de droit", et de l'échéance fixée par le gouvernement au 31 mars pour que les occupants de l'ex-emprise aéroportuaire régularisent leur situation.
"Il n'y a plus de projet d'aéroport. Aujourd'hui, on doit mener un projet agricole. Pour avoir un projet agricole, il faut des agriculteurs. Ceux qui sont reconnus comme agriculteurs de par la loi ont vocation à rester, ceux qui ne le sont pas ou qui ne veulent pas se faire reconnaître comme agriculteurs de par la loi n'ont pas vocation à rester", a martelé le secrétaire d'Etat.