Après l'expulsion, le jugement ? Alors que les autorités s'attachent à déblayer ce qu'il reste des 29 squats détruits à Notre-Dame-des-Landes depuis le début de la semaine, le combat des zadistes se déplace sur le terrain judiciaire. L'un des zadistes expulsés du lieu-dit la "ferme des 100 Noms" assigne la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, en personne, car pour lui son expulsion est illégale.
Contestation impossible. Cédric Dussard prétend avoir signalé plusieurs fois qu'il occupait un terrain depuis 2013, et a demandé, à de nombreuses reprises, les documents demandant son expulsion, sans succès. Seulement sans ces papiers, pas de recours possible à son expulsion. "Ils nous disent 'c'est trop tard, il fallait se manifester avant' alors qu'on l'a fait", s'emporte ce zadiste, visage couvert par une barbe fournie. "C'est ça aussi l'hypocrisie qui remet en cause pas mal de choses en question, notamment les expulsions de Notre-Dame-des-Landes". "Et ce qui est vraiment inquiétant, c'est qu'est ce qui va se passer pour les autres projets agricoles, les autres lieux sur la zone", indique-t-il.
Délibéré le 13 avril. Eric Dussard a-t-il été suffisamment informé et a-t-il eu accès aux documents qui demandaient son expulsion ? Voici deux des nombreuses questions auxquelles devront répondre les juges nantais. Le délibéré est fixé au vendredi 13 avril.