Nice a commencé jeudi soir à commémorer l'attentat meurtrier du 14 juillet dernier avec une messe pour les 86 victimes célébrée en présence notamment de Christian Estrosi dans la cathédrale Sainte-Réparate, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.
"Ce 14 juillet ne peut être que celui du relèvement". L'évêque André Marceau, qui officiait, a salué la présence amicale des représentants des autres cultes et a appelé à "faire un travail de résurrection" et à faire fi des "peurs, parfois entretenues, des égoïsmes et des crispations". "Une année s'est écoulée depuis cette nuit du 14 juillet. Dans de nombreuses existences, des situations de ténèbres se sont installées", a-t-il poursuivi. "Ce 14 juillet ne peut être que celui du relèvement (...) Oui, nous ne devons pas ressasser (...) Ouvrons nous a la fraternité, pas celle des fins de discours mais celle de la proximité".
Une image d'unification. Le chœur de la basilique avait été pavoisé d'un immense calicot bleu-blanc-rouge. Cette célébration solennelle s'est conclue par une version instrumentale de la Marseillaise à l'orgue, après une prière pour la France chantée en latin et accompagnée au grand orgue. En conflit ouvert, Christian Estrosi et Éric Ciotti ont offert pour l'occasion le visage d'une ville unie et soudée dans l'hommage. Ils sont arrivés ensemble, alors que les deux élus LR s'évitent depuis des mois. Les deux hommes sont sortis ensemble aux côtés de Boubekeur Bekri, vice président du conseil régional du culte musulman et recteur de la mosquee niçoise Al Forquane. La cathédrale restera ouverte toute la journée vendredi, ainsi que deux autres églises pour accueillir tous ceux qui voudront se recueillir.
Commémoration officielle vendredi. Vendredi, Nice commémorera l'attentat au camion bélier qui a ensanglanté la célèbre Promenade des Anglais le 14 juillet dernier, en présence notamment du président de la République.