Une mosquée niçoise dans le collimateur des autorités. La police va enquêter sur les mouvements financiers autour de la nouvelle mosquée En-Nour de Nice, à la suite d'un signalement de la mairie, a annoncé le parquet de la ville des Alpes-Maritimes.
Signalement de Christian Estrosi. "Ce n'est pas un travail sur le financement de la mosquée mais sur les mouvements financiers qui concernent la mosquée, pas seulement sa construction mais aussi son fonctionnement, etc.", a déclaré lors du point presse mensuel du procureur Jean-Michel Prêtre.
Christian Estrosi, qui a cédé son fauteuil de maire mais reste aux commandes de la ville, avait effectué fin janvier un signalement au parquet pour réclamer une enquête sur les entreprises intervenues, pour certaines gratuitement, dans la construction de l'établissement, suspectant un "potentiel blanchiment de capitaux", "des infractions fiscales" et un "délit d'abus de biens sociaux".
Établissement ouvert en juin 2016. Les responsables de la mosquée En-Nour ont riposté avec une plainte pour incitation à la haine raciale ou religieuse, et diffamation contre Christian Estrosi qui les accuse de répandre le salafisme et soupçonne ses donateurs de fraudes. L'établissement, d'une capacité de 400 à 500 fidèles selon l'imam, a obtenu le droit d'ouvrir en juin 2016 par décision du Conseil d'État. Il a été bâti sur un terrain acquis par un Saoudien devenu entre-temps ministre du Culte en Arabie saoudite et avec lequel les autorités locales aimeraient que l'association coupe les liens.