Le tribunal de Nice a transmis au parquet antiterroriste quatre ou cinq dossiers concernant des personnes suspectées d'avoir des projets de commettre des attentats depuis le 14 juillet, jour de l'attentat qui a fait 86 mort sur la Promenade des Anglais. Le procureur de la République avait affirmé dans un documentaire, diffusé mercredi sur France 3 Méditerranée, que plusieurs projets d'attentats visant la Côte d'Azur ont été déjoués depuis l'attaque.
"Une trentaine de condamnations prononcées". Ces dossiers, parmi lesquels celui d'un jeune converti à l'islam âgé de 19 ans, Sébastien J., issu d'une famille niçoise sans histoire et condamné à trois ans d'emprisonnement à Nice, sont une minorité parmi les 70 à 80 dossiers de radicalisation traités à Nice sur cette période, a indiqué le parquet. "Tout le monde a vu à l'audience qu'il y avait dans son esprit des choses allant au-delà de la simple revendication de la légitimité d'une pensée religieuse radicale" et qu'il était "intéressé par les actes de terrorisme eux-mêmes", a souligné le procureur.
"Une trentaine de condamnations ont été prononcées, parmi lesquelles une part non négligeable de mineurs", a exposé le procureur Jean-Michel Prêtre. "Pour les majeurs, ce sont en général des peines d'emprisonnement qui s'échelonnent de quatre à six mois jusqu'à trois ans, et pour certains, avec mandat de dépôt (prison ferme, ndlr)", a-t-il ajouté. Les autres dossiers transmis au parquet antiterroriste parisien concernaient des gens qui "laissaient comprendre qu'ils étaient dans le projet de commettre des attentats et allaient au-delà d'une simple vantardise" et "d'autres qui avaient déjà des projets plus précis et des lieux plus identifiés".
Un magistrat dédié aux affaires djihadistes à Nice. A l'image des autres parquets de l'Hexagone, Nice a un magistrat entièrement dédié aux enquêtes sur des faits liés aux appels au djihad. Cela va "parfois jusqu'à la violence ou des annonces de violence, des apologies, des consultations habituelles de sites, des menaces avec des allusions à l'appartenance religieuse. La plupart de ces dossiers sont traités à Nice", a-t-il dit.