Sur les 84 victimes de l’attentat de Nice, toujours selon un bilan provisoire, seuls 35 corps ont pu être identifiés cinq jours après le drame. Au-delà du deuil et de la souffrance, les familles de victimes vont aussi devoir faire face à un long parcours administratif. Dimanche, les premiers permis d’inhumer ont été délivrés, ce qui va permettre d’engager la restitution des corps.
Au terme de l'attente. C’est grâce à l’ADN et aux empreintes que les familles de disparus ont reçu une réponse au terme d’une angoissante attente. Les secouristes les ont convoqués, parfois pour leur annoncer le pire, c'est à dire la mort d’un proche, mais aussi pour leur expliquer les démarche très longues qu’ils devront accomplir pour récupérer les corps.
Un parcours du combattant. "Il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup de paperasses", relate Fatia, qui a perdu sa tante dans le drame. "On attend qu’ils nous donnent le corps, comme ça on le rapatrie au Maroc. Elle me manque terriblement...", explique-t-elle au micro d’Europe 1, la gorge nouée. Samira aussi a été convoquée, elle cherchait avec toute sa famille sa belle-sœur Hadja, elle a fini par apprendre que l’ADN de la fille de cette dernière correspondait à l’un des corps retrouvés sur la promenade des Anglais. "S’ils ont dit ça, c’est qu’ils sont sûrs", se résigne-t-elle.
Identifier les victimes. Pour d’autres, il faudra attendre encore un moment avant d’avoir des réponses. André est venu décrire son ami disparu. Sauf que c’est la famille ukrainienne de ce dernier qui doit, en personne, venir en France pour authentifier le corps : "Il faut faire venir ses proches, peut-être son fils pour faire le test d’ADN", explique-t-il. Des démarches particulièrement longues et douloureuses qui, pour beaucoup, viendront encore allonger la période de deuil.