Un Marseillais de 26 ans, qui a reconnu le jet de fumigène, a été placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte, a précisé une source policière.
Le maire LR de Nice Christian Estrosi a annoncé avoir fait annuler samedi une cérémonie de mariage qui devait avoir lieu dans la journée, après un jet de fumigène sur un commissariat, lors du passage du cortège nuptial. La police a indiqué de son côté avoir procédé à deux interpellations.
"Après les nombreuses infractions au code de la route d'un cortège, l'utilisation et le jet de fumigènes sur le commissariat Auvare, j'ai donné des instructions de ne pas célébrer un mariage prévu ce jour, en vertu de la charte signée par les futurs époux", a précisé l'élu. "Compte tenu de la gravité des infractions", il n'a pas "souhaité indiquer de date de report" du mariage.
Un autre participant interpellé pour outrages. L'auteur du jet de fumigène, un Marseillais de 26 ans qui conduisait l'une des voitures du cortège, a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour "violences volontaires avec arme par destination contre personne dépositaire de l'autorité publique", a précisé une source policière. Il a reconnu le lancer du fumigène par dessus le mur d'enceinte du commissariat et sa Mercedes a été saisie. Un autre participant au mariage a par ailleurs été interpellé, pour outrage, après avoir insulté les forces de l'ordre et placé en garde à vue.
Cinq mariages annulés en vertu de la charte des mariages. Le 2 septembre, un mariage avait déjà été reporté, à la suite de nombreuses infractions au code de la route et de la mise en danger d'autrui par un autre cortège nuptial. Il s'agissait alors de la cinquième cérémonie de mariage annulée en vertu de cette charte des mariages, dénoncée comme discriminatoire et électoraliste par l'opposition de gauche à Nice. Édictée en 2012 à Nice, la charte engage les futurs mariés "à ne pas troubler la quiétude, la tranquillité et la solennité de l'instant". Elle leur interdit encore de déployer des "drapeaux, notamment étrangers".