Nathalie Kosciusko-Morizet est contre la légalisation du cannabis. Et, "a priori", contre la dépénalisation aussi. "Ce n'était pas mon option", a confié la candidate à la primaire de la droite au micro d'Europe 1 lundi. "Mais je regarde de près ce que disent les spécialistes sur l'efficacité aujourd'hui de la lutte contre la consommation."
Lutter contre une "consommation un peu endémique". La députée de l'Essonne a pointé les "recommandations troublantes de spécialistes qui nous disent qu'on contrôlera mieux la consommation" en dépénalisant cette drogue. "On a quand même une consommation importante, un peu endémique, notamment chez les jeunes." Elle n'exclut donc pas de se pencher sur ce sujet si elle arrivait au pouvoir.
"Dépénalisé de fait". Nathalie Kosciusko-Morizet n'a cependant pas toujours tenu le même discours. En avril dernier, sur LCI, l'ancienne ministre de l'Écologie avait regretté que le cannabis soit "dépénalisé de fait, c'est-à-dire que les gens ne sont pas poursuivis pénalement pour détention de cannabis". Une affirmation inexacte, puisque selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), "le taux de réponse pénale aux infractions d'usage de stupéfiants dépasse 90%".