Le Conseil de Paris a voté mardi le doublement ou triplement des amendes pour non-paiement des parcmètres dans la capitale, où la fraude est massive selon la mairie, une mesure visant à "combler le trou du budget municipal" selon l'opposition.
"Il ne s'agit que de dissuader les fraudeurs et encourager les automobilistes à payer leurs parcmètres", a déclaré Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
50 euros d'amende du 1er au 11e arrondissement. À compter du 1er janvier 2018, les contrevenants devront payer un "forfait post-stationnement", selon la dénomination officielle de cette amende. Il faudra verser 50 euros pour les arrondissements centraux (du Ier au XIe), ou 35 euros du XIIe au XXe, alors que l'amende actuelle est fixée à 17 euros.
La loi Maptam municipalise à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, donnant aux communes le pouvoir de fixer l'amende pour non-paiement.
La fraude estimée à 90%. À Paris, la fraude est estimée par la Ville à 90% sur les quelque 150.000 places de parcmètres, ce qui entraîne un manque à gagner estimé à quelque 300 millions d'euros par an. La Ville veut également développer la rotation en surface et encourager les automobilistes qui veulent stationner en longue durée à aller dans les parkings souterrains. Par ailleurs, la mairie de Paris a déjà annoncé qu'elle confierait à des prestataires extérieurs la gestion des parcmètres à partir de 2018, permettant des contrôles renforcés, ce que l'opposition a de nouveau dénoncé mardi comme une "privatisation".