On se souvient tous de ces images effarantes de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en flammes, qui s'effondre. Plus de deux ans après l'incendie, les premiers chênes qui serviront à construire le siège sur lequel reposera la nouvelle flèche, ont été coupés. Au total, ce sont près de 45 scieries qui travaillent à reconstruire la cathédrale.
Une aventure hors du commun
Lentement, la lame d'acier progresse au cœur des 22 mètres de ce tronc en chêne jusqu'à le fondre en deux, sous la surveillance de Mickaël Renaud, l'artisan en chef. "On va commencer à débiter les pièces du tabouret de la flèche de Notre-Dame. Le but, c'est qu'on arrive à sortir des grandes pièces, en fait, pour les charpentiers qui vont travailler derrière. On va faire quelque chose qui n'a jamais été fait", souligne-t-il.
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Au total, huit grands chênes vont être découpés, ici, dans les hangars de la scierie des Géants en Mayenne. Quinze jours de travail intense pour un moment unique, selon Mickaël Renaud. "Beaucoup d'émotion, du challenge aussi... J'ai 38 ans et je crois que mes gars, il n'y en a pas un seul qui a plus de 30 ans, donc même pouvoir leur offrir ça, c'est une fierté aussi, ils pourront dire qu'ils ont participé à ça", avance-t-il.
"Dévouement et fierté" de travailler sur ce projet de reconstruction
"On voit tous ces gens qui travaillent avec dévouement, avec fierté", glisse le général Jean-Louis Georgelin, pilote du chantier. Regard fixé sur tronc, il ne perd pas une miette de l'opération. "C'est un moment important parce que c'est vraiment le premier acte de reconstruction de la cathédrale", explique-t-il.
Ces pièces de bois sécheront ensuite dans un entrepôt, puis elles prendront le chemin de la capitale pour être retaillées et enfin prendre place au sommet de Notre-Dame de Paris.