Manuel Valls a de nouveau affiché mercredi son engagement à "mettre en oeuvre" le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en indiquant que le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, était chargé de "préparer les conditions" permettant le début des travaux.
Une délégation de partisans au projet reçue à Matignon. Une délégation de manifestants favorables à l'aéroport nantais, qui avaient manifesté aux abords de l'Assemblée pour demander l'évacuation des "zadistes" occupant les lieux, a été reçue dans l'après-midi à Matignon par des conseillers du Premier ministre, a confirmé son cabinet. Interrogé à l'Assemblée nationale par la députée PS de Loire-Atlantique Marie-Françoise Clergeau, favorable au projet, Manuel Valls l'a assurée de "sa loyauté et de sa responsabilité" sur ce dossier, alors qu'émergent des doutes sur la volonté réelle de François Hollande et de l'exécutif d'évacuer les lieux cet automne, c'est-à-dire jusqu'au 20 décembre.
"Il faut mettre en oeuvre ces décisions". Le Premier ministre a rappelé les décisions de justice favorables et la victoire du oui lors du référendum local de juin. "Alors oui il faut mettre en oeuvre ces décisions", a dit Manuel Valls. "Moi, j'ai pris mes responsabilités comme chef du gouvernement. Et maintenant il faut que l'on puisse mettre en oeuvre ces décisions en tenant compte bien sûr du risque de violence vis-à-vis des forces de l'ordre particulièrement éprouvées", mais aussi des "intimidations" visant les élus et les journalistes. "L'État va poursuivre son travail pour préparer la reprise des travaux, il appartient maintenant au ministre de l'Intérieur de préparer les conditions qui permettront demain l'engagement des travaux", a dit Manuel Valls, sans prononcer le mot d'"évacuation".
La mobilisation des forces de l'ordre, principal obstacle. L'importante mobilisation nécessaire de forces de l'ordre, face à des occupants déterminés voire violents, est un des obstacles à l'opération d'évacuation, en pleine alerte antiterroriste.