Environ 300 opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ont réaffirmé lundi soir, sur le site même du projet contesté, leur "détermination" à "défendre la Zad", en cas de tentative d'expulsion ou de démarrage des travaux.
Le mouvement "ne laissera place à aucun début de travaux ni d'expulsion". La décision de la cour administrative d'appel de Nantes, qui a confirmé en début d'après-midi la légalité environnementale du projet controversé de nouvel aéroport, "n'entame en rien la légitimité de notre combat", ont déclaré les différentes composantes du mouvement anti-aéroport, en lisant un communiqué commun, ponctué par des salves d'applaudissements et de cris appelant à la "résistance", dans une grange symbole de l'opposition, située au cœur de la Zad. "L'ensemble du mouvement anti-aéroport réaffirme qu'il ne laissera place à aucun début de travaux ni d'expulsion sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes", ont poursuivi les opposants.
"Notre dispositif de défense est prêt". "Nos appels à soutien et réactions immédiates et massives, au niveau local, régional et au-delà, restent inchangés en cas de démarrage de chantiers ou de tentative d'expulsion. Nous les mettrons en oeuvre avec toute la détermination nécessaire. Il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La zad fleurira !", ont-ils conclu. "Notre dispositif de défense est prêt. Nous sommes prêts à défendre les paysan(ne)s et les habitant(e)s de la Zad. (...) On ne lâchera rien", a prévenu Vincent Delabouglise, membre du Copain 44, collectif d'organisations agricoles opposées au projet, dont est membre la Confédération paysanne.
Une décision "politique". "Ça fait cinq ans qu'on vit avec cette possibilité d'intervention. On s'y prépare, comme depuis cinq ans. (...) Jeudi dernier, on a ramené 150 tracteurs sur la Zad pour montrer qu'on est prêts. On peut être plus nombreux dans les jours à venir", a renchéri Cyril Bouligand, autre membre du Copain 44, dénonçant une décision "politique" rendue par la justice administrative. "Aujourd'hui, nous sommes scandalisés et encore plus déterminés. C'est une détermination sereine et non violente", a assuré de son côté Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, principale association d'opposants, appelant au "devoir de résistance".
Vieux de cinquante ans, le projet d'aéroport du Grand Ouest, soutenu par les collectivités locales et cher à l'ancien Premier ministre et ex-maire (PS) de Nantes Jean-Marc Ayrault, a été déclaré d'utilité publique en 2008. Son ouverture, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, était initialement prévue en 2017.