Edouard Philippe doit réunir à partir de vendredi et tout au long de la semaine prochaine "l'ensemble des élus concernés" par la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avant qu'une décision soit rendue fin janvier. Mais d'ici là et face au risque d'un abandon du projet, les "pro-aéroports" préparent déjà des recours en justice. Au cas où...
"Le gouvernement n'a pas intérêt à lâcher". Deux régions, neuf départements et six millions d'habitants contre l'Etat, c'est ce que promettait le président du syndicat mixte aéroportuaire en cas d'abandon du projet Notre-Dame-des-Landes. "Là je pense que le gouvernement n'a pas intérêt à lâcher. Il faut qu'il fasse Notre-Dame-des-Landes, il y a un engagement qui a été pris par l'Etat. En plus, on nous a consultés et je ne vois pas les raisons qui permettraient au gouvernement et au président de la République de faire marche arrière. Il y aurait un sentiment d'injustice de tout l'ouest de la France. Et quand l'ouest se fâche, en général, Paris plie", explique Alain Mustière, président de l'association Des ailes pour l'ouest.
"Une nécessité absolue". Pas question pour le moment de ressortir les bonnets rouges, mais pour le monde économique cet aéroport est crucial. "C'est vraiment une nécessité absolue pour l'attractivité et le développement du Grand Ouest. Notre région ne peut pas être condamnée à rester à la périphérie de l'Europe et des grands flux internationaux", s'inquiète Christelle Morançais, présidente LR des Pays de la Loire, qui ne veut pas que sa région soit pénalisée par cette décision. Lors de sa rencontre avec Edouard Philippe, elle défendra donc une nouvelle fois le projet, avant que la décision soit officialisée.