Le conseil départemental de Loire-Atlantique a annoncé jeudi avoir suspendu les travaux de remise en état de l'ancienne "route des chicanes" traversant la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, après des dégradations commises dans la nuit. "Après de premières dégradations commises fin février lors d'une phase précédente, l'intervention réalisée hier dans un secteur sensible a été saccagée pendant la nuit", a indiqué le département dans un communiqué. L'enrobé de la route posé mercredi a été enlevé en "cinq ou six endroits" de la départementale 281, interdite à la circulation depuis novembre 2012, a précisé le conseil départemental.
Dépôt d'une plainte. Ces dégradations ont été constatées jeudi matin et une plainte a été immédiatement déposée à la gendarmerie de Blain. La préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein, a confirmé ces dégradations, ajoutant qu'elles n'étaient "pas majeures". "Le bitume n'était pas suffisamment sec", a-t-elle expliqué. "Les travaux s'étaient jusque-là bien passés, sans interruption. Là, le conseil départemental a décidé de les arrêter", a déploré la représentante de l'État. "Je pense qu'il faut que les travaux reprennent. Il faut que cette route soit rendue à la circulation et que les travaux aillent jusqu'au bout", a insisté la préfête. Le département a de son côté annoncé la suspension "sine die" du chantier. Il avait engagé le 29 janvier les premiers travaux préparatoires à la réfection de la route, après le dégagement, par les opposants à l'ex-projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, des divers obstacles qui l'obstruaient.
Coût de 600.000 euros. Cette remise en état, dont le coût avait été estimé à environ 600.000 euros par les services de l'État, s'effectue depuis le 5 février sous la protection de 200 gendarmes mobiles. "Le chantier devait arriver à son terme dans les prochains jours", souligne le département et une réouverture de la route était initialement envisagée "en début de semaine prochaine". "Il est inutile de gaspiller de l'argent public si les travaux sont aussitôt et systématiquement vandalisés. Il revient à l'État d'assurer l'état de droit sur cette zone comme il le fait sur le reste du territoire", a martelé le conseil départemental dans son communiqué.