Plusieurs milliers de personnes et des centaines de tracteurs s'apprêtent à bloquer samedi le périphérique de Nantes pour réclamer l'abandon des procédures d'expulsion contre 11 familles et quatre agriculteurs "historiques" installés sur le site du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Faire "plier" le gouvernement. Cette "démonstration de force" vise à faire "plier" le gouvernement, quatre jours avant une audience devant le tribunal de grande instance de Nantes, lors de laquelle Aéroports du Grand Ouest (AGO), concessionnaire du futur aéroport, compte demander l'expulsion immédiate de ces habitants, assortie d'une astreinte journalière de 200 à 1.000 euros et d'une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels.
Ils attendent "un geste fort de François Hollande". "L'inquiétude est plus forte parce qu'on touche le coeur de la lutte avec les 'historiques'", explique Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, principale association d'opposants au transfert de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Les organisateurs de cette journée de mobilisation disent attendre "un geste fort de François Hollande" et l'annonce de l'abandon des procédures d'expulsion.
Le trajet des manifestants. Un premier convoi, composé de vélos et de tracteurs, doit partir en début de matinée du bourg de Notre-Dame-des-Landes. Il sera rejoint par trois autres convois de tracteurs et un convoi de piétons, rassemblés en divers endroits du périphérique nantais. Tous convergeront au pied du pont de Cheviré, qui enjambe la Loire, pour un "grand banquet" dans une ambiance que les organisateurs souhaitent "enthousiaste, conviviale et sereine".
Le trafic devrait être fortement perturbé sur le périphérique mais aussi les accès à l'aéroport de Nantes-Atlantique dès le milieu de matinée et jusqu'à la fin de l'après-midi.