"Ce soir, on est 70 tracteurs et paysans à rester sur place, à continuer notre blocage en attendant une réponse de Hollande." Parmi les 15 à 20.000 manifestants rassemblés à Nantes selon les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (7.200 selon la police), Cyril ne compte pas lever le camp de sitôt.
"On a beau avoir une mobilisation très forte, très déterminée, on n'a aucune réponse", explique-t-il au micro d'Europe 1 samedi soir, alors que le périphérique nantais est toujours paralysé par les manifestants. "Donc on hausse le ton parce qu'on n'a pas le choix, parce qu'on n'est pas entendu."
"Dès que Hollande confirme ses engagements…" Différents convois, de piétons, cyclistes et tracteurs, se sont rassemblés dans la matinée sur le pont de Cheviré, fermé à la circulation. Un collectif d'organisations professionnelles agricoles a déclaré en milieu d'après-midi que des tracteurs y resteraient jusqu'à ce que le chef de l'Etat, François Hollande, leur apporte des garanties quant à la suspension des expulsions d'habitants de Notre-Dame-des-Landes installés sur le site du futur aéroport.
"Dès que Hollande nous confirme ses engagements qu'il n'y aura aucune expulsion tant que les recours ne sont pas terminés, on repartira tranquillement dans nos fermes", promet Cyril, rejoint par Françoise Verchère. "On voulait montrer que la détermination était intacte", explique cette opposante historique à l'aéroport, qui considère la mission comme accomplie.