Une filiale de Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a accepté le retrait jeudi de procédures d'expulsion visant quatre exploitants agricoles et onze familles habitant sur le site du projet contesté. Ces procédures devaient être examinées par la justice.
Des procédures d'urgence à la base. La société, Aéroports du Grand Ouest, concessionnaire du futur aéroport déclaré d'utilité publique en 2008, avait délivré des assignations en référé (procédures d'urgence) pour demander l'expulsion immédiate de ces locataires et propriétaires vivant sur la "Zad" - zone d'aménagement différé, rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet-, sous peine d'une astreinte de 200 euros par jour. L'audience avait été fixée rapidement devant le juge de l'expropriation du tribunal de grande instance (TGI) de Nantes statuant en la forme de référé".
Le juge de l'expropriation ayant refusé une demande de renvoi, formulée par les avocats des expropriés et acceptée par Vinci dans une "volonté d'apaiser les consciences", les parties ont consenti à réclamer le retrait de ces procédures du rôle du tribunal, provoquant son dessaisissement.