Dans un contexte épidémique instable lié au Covid-19, le ministre de l'Education nationale a donné une conférence de presse, ce jeudi, pour expliquer comment se déroulerait le retour en classe. Fermer le moins possible de classes et préserver la scolarité des élèves seront donc les deux piliers de cette nouvelle année scolaire. Jean-Michel Blanquer a présenté ce jeudi son plan tout en assurant que "nous pouvons être tout à fait sereins sur cette rentrée scolaire" qui "aura lieu".
89% des enseignants avec un schéma vaccinal complet
Selon une enquête Ipsos commandée par la rue de Grenelle, 89% des enseignants sont en passe d'avoir un schéma vaccinal complet. Le ministre s'en est donc réjoui, rappelant qu'il n'y aura pas d'obligation vaccinale pour les personnels. Jean-Michel Blanquer a une nouvelle fois justifié le maintien du protocole au niveau 2 qui autorise tous les élèves à être accueillis en présentiel. Selon ces règles, un cas de Covid-19 dans une classe du secteur primaire entraîne une fermeture, comme en juin. Au collège et au lycée, en cas de contamination dans une classe, seuls les élèves cas contacts non vaccinés devront s'isoler une semaine.
Avec, selon lui, un deuxième élément rassurant : les premiers retours de la rentrée scolaire à La Réunion, il y a dix jours. "Par définition, cette crise sanitaire nous met devant des incertitudes. Si je me réfère à l'île de La Réunion, où nous avons une circulation du virus qui n'est pas négligeable et où nous avons mis en place le même protocole qu'en métropole, nous sommes à moins de 2% de fermeture des classes. Donc nous pensons que nous pouvons avoir une maîtrise de cela mais s'il le faut, il y aura beaucoup de classes fermées", a-t-il averti. Un ministre confiant donc, mais tout de même prudent.
Le masque pas obligatoire en extérieur
Jean-Michel Blanquer a également de nouveau précisé les choses sur le port du masque en extérieur. À ce stade, il n'est toujours pas obligatoire en cours de récréation. A l'inverse de ce qu'a annoncé jeudi matin Jean Castex, et aucune mesure spécifique n'a non plus été prise pour le jour de la rentrée, où le risque est de voir de nombreux regroupements de parents aux abords des écoles.
"Bien sûr, nous rencontrerons des difficultés, bien sûr, il y aura des problèmes, nous nous mettons en situation de gérer", a-t-il encore déclaré en conférence de presse. "Il y aura forcément des nouvelles mesures dans les temps à venir en fonction de la situation", a prévenu Jean-Michel Blanquer. Ces évolutions peuvent être locales. Aux Antilles et dans les zones rouges de Guyane, par exemple, la rentrée a été reportée du 2 au 13 septembre en raison de la situation sanitaire "grave" qui y sévit.