Jeux à gratter, paris sportifs et numériques, forte politique d'innovation... 2016 aura été une belle année pour les jeux d'argent. Et la Française des Jeux s'en réjouit, puisqu'elle a carrément battu un nouveau record : +4,6% en 2016. "Le rythme de croissance est tout à fait conforme à nos ambitions et à nos prévisions", s'est félicité Stéphane Pallez, la présidente-directrice générale de la FDJ. "Cette croissance est le fruit de l'investissement continu dans l'innovation, sur tous les segments d'activité", a-t-elle souligné.
Succès des paris sportifs. Au total, 26 millions de clients ont misé 10,6 euros par semaine en moyenne, contre 10 euros l'année précédente. Dans le détail, les jeux de loterie ont représenté l'essentiel des ventes de la société, avec 11,8 milliards d'euros de recettes, soit une croissance de 3,3% portée par les jeux à gratter et les jeux interactifs (+7%). Les jeux de tirage ont quant à eux accusé un repli de 1,6% "en raison du recul du jeu Euro Millions-My Millions avant son relancement en septembre, et de la moindre animation du jeu Amigo" selon un communiqué de l'opérateur public. La FDJ s'est aussi réjouie de la "croissance très dynamique" des paris sportifs, "dans une année qui a bénéficié de l'Euro 2016 (de football) mais aussi des JO (jeux Olympiques à Rio) cet été".
3,1 milliards d'euros pour l'Etat. Pour poursuivre son développement, la FDJ entend recruter un million de nouveaux joueurs en 2020, ciblant plus particulièrement "les jeunes adultes et les femmes". Elle compte aussi consolider son réseau de distribution, alors que le nombre de points de vente a baissé en 2016, à cause des difficultés du secteur de la presse et du tabac. La FDJ a reversé 9,5 milliards d'euros aux joueurs et 718 millions d'euros aux commerces de proximité distribuant ses produits. L'Etat, qui détient 72% de la société, a de son côté reçu 3,1 milliards d'euros, selon le communiqué d'annonce de la FDJ.