Nouveau tour de vis à Paris : l'Umih "extrêmement alarmée" par la fermeture des bars

Le gouvernement n'a pas encore livré sa décision concernant les bars en zone d'alerte maximale.
Le gouvernement n'a pas encore livré sa décision concernant les bars en zone d'alerte maximale. © AFP
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avec AFP
L'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (Umih) s'est dite dimanche "extrêmement alarmée" pour les bars qui risquent d'être fermés à partir de la semaine prochaine, tout en exprimant son soulagement que les restaurants restent ouverts avec un protocole sanitaire renforcé.

L'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (Umih) s'est dite dimanche "extrêmement alarmée" pour les bars qui risquent d'être fermés à partir de la semaine prochaine, tout en exprimant son soulagement que les restaurants restent ouverts avec un protocole sanitaire renforcé. Matignon a annoncé dimanche soir que Paris passait en "zone d'alerte maximale", synonyme de nouvelles restrictions à partir de mardi. Elles seront détaillées lundi lors d'une conférence de presse à 11h30 par la maire de Paris Anne Hidalgo et le préfet de police Didier Lallement.

 

"On est contents pour les restaurants", mais...

"On est contents pour les restaurants, même si jeter l'opprobre sur notre profession en disant que c'est un haut lieu de contamination, alors que les centres commerciaux et les transports en commun sont très fréquentés, et qu'on a organisé la Nuit blanche à Paris ce week-end, ça interroge", a réagi Franck Delvau, le président de l'Umih Paris Ile-de-France. En revanche, il s'est dit "extrêmement alarmé pour les bars qui vont être fermés pendant deux semaines". Car "ce n'est pas le tout d'avoir le chômage partiel mais quid des pertes d'exploitation, que les assureurs ne veulent pas prendre en charge pour la plupart?", a dit Franck Delvau, dont la fédération représente les indépendants de l'hôtellerie, de la restauration, des bars, des cafés et brasseries et du monde de la nuit.

...l'inquiétude demeure

Il s'est dit aussi très inquiet du renforcement du télétravail, qui doit être "plus que jamais privilégié" dans les zones à risque, selon le gouvernement. "Le télétravail nous a beaucoup touchés" car la visioconférence ayant remplacé les voyages d'affaires, les restaurants de la capitale qui abritent les sièges de nombreuses entreprises ont perdu une bonne partie de leur clientèle qui venaient à Paris à l'occasion de congrès ou séminaires d'entreprise. Une "catastrophe" aussi pour les hôtels, selon Franck Delvau, qui s'attend à de nombreuses faillites dans les mois qui viennent. "On n'en parle plus, mais il faut d'urgence s'emparer de ce dossier", a-t-il dit.