La mobilisation ne faiblit pas. Mercredi, Manuel Valls doit détailler les baisses de charges promises par François Hollande pour les agriculteurs. Mais sur le terrain, la colère ne s'apaise pas. Ils seront plus de 300 tracteurs, venus des quatre départements bretons, mais aussi des Pays de la Loire et de Normandie, à investir les 31 kilomètres de rocade rennaise, entre 11 heures et 18 heures. Le préfet a mobilisé 350 policiers et gendarmes, notamment pour tenter d'empêcher les engins agricoles d'envahir le centre-ville.
Les éleveurs réclament un état d'urgence. Cela fait maintenant un mois que les paysans de l'Ouest sont sur le pied de guerre, avec des manifestations quasiment quotidiennes. Du jamais vu en 30 ans. Car il s'agit cette fois-ci d'une crise structurelle et non pas conjoncturelle. La surproduction est européenne, les charges sociales et environnementales les plus élevées sont en France. Y'a-t-il encore de la place pour les éleveurs français aujourd'hui ? La question revient sans arrêt, et les éleveurs voudraient que la France décrète un état d'urgence pour son agriculture, pour obtenir enfin des prix rémunérateurs. Pour l'instant, le problème est encore loin d'être résolu.