Les Pyrénées-Orientales restent le département le plus touché par la quatrième vague de coronavirus avec un taux d'incidence de 373 cas pour 100.000 habitants, soit quatre fois plus que la moyenne nationale. Pour faire face à cette situation, la préfecture a imposé un couvre-feu à 23 heures pour les bars et les restaurants. Un coup dur pour les professionnels de la restauration qui assistent impuissants à une baisse de la fréquentation de leurs établissements.
Chaque midi et chaque soir, Pascal dresse les tables, jette un œil en cuisine et accueille avec le sourire les rares clients. Mais le cœur n'y est plus. Depuis dimanche, il doit fermer son restaurant à 23 heures, alors que la saison commençait à peine. "Je suis en colère, c'est peu de le dire. Je suis désabusé", lâche-t-il auprès d'Europe 1. "On est d'ores et déjà à moins de 50% de fréquentation."
"On tape toujours sur les mêmes"
Celui qui dirige Le Guapo, un bar à tapas haut de gamme dans le centre de Perpignan, va devoir mettre en chômage partiel certains de ses employés. Pascal dénonce des mesures injustes alors que les discothèques du département restent ouvertes. "Qu'est ce qui se passe après 11 heures ? Ce sont des regroupements de jeunes, des boîtes de nuit ouvertes, des gens qui vont dans le département juste à côté, ce sont des soirées privées...", dénonce-t-il. "C'est l'incompréhension totale. On tape toujours sur les mêmes."
Un peu plus loin, Audrey, barmaid au Mistinguett se montre un peu plus compréhensive. "Il y a eu plusieurs cas contacts dans plusieurs restaurants en centre-ville à Perpignan, c'est malheureux mais ils ont dû fermer. Nous aussi, on a dû fermer la semaine passée. Dans ce cas-là, ils sont obligés de faire ça." Le couvre-feu pour les bars et les restaurants doit durer jusqu'au 2 août prochain dans les Pyrénées-Orientales, mais il pourrait être prolongé si les chiffres de l'épidémie ne s'améliorent pas.