EDF devra proposer après 2018 "la fermeture de certaines centrales" et "la prolongation d'autres", dans le cadre de la transition énergétique, a affirmé lundi le président de la République François Hollande. Ces propositions interviendront après l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur "l'état du parc" nucléaire français, attendu fin 2018, a précisé François Hollande dans son discours lors de la Conférence environnementale.
Ces propositions d'EDF devront permettre de tenir les objectifs fixés dans la loi sur la transition énergétique, à savoir la baisse de la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité d'ici 2025, en parallèle de la montée en puissance des énergies renouvelables.
Fessenheim serait bien la première centrale à fermer. "Fermer des centrales n'est pas une décision qui s'improvise", a ajouté François Hollande, précisant que ces fermetures "doivent se faire selon un calendrier précis, dans le respect des personnels, des territoires et de nos engagements en matière de climat". Il a confirmé que Fessenheim, dans le Bas-Rhin, serait la première centrale nucléaire à fermer dans les années qui viennent. Le décret qui abrogera l'autorisation d'exploiter de cette centrale sera pris "cette année", a-t-il ajouté. "Les discussions sont en cours entre l'Etat et EDF sur les conditions de cette opération et notamment sur l'indemnisation", que l'Etat devra verser aux actionnaires de la centrale (EDF, mais aussi l'allemand EnBW et les suisses Alpiq, Axpo et BKW).