En avril dernier, le gouvernement prévoyait l'implantation de deux nouveaux réacteurs nucléaires pour aider la relance de la filière sur les différents territoires français. Deux sites étaient alors envisagés : celui du Tricastin dans la Drôme, et celui du Bugey, dans l'Ain. L'exécutif a tranché : ce sera finalement la seconde, qui a fêté ses 50 ans en 2022.
Après avoir mis en concurrence les sites du Tricastin et du Bugey pour implanter de nouveaux réacteurs nucléaires , le gouvernement a finalement choisi le second, situé dans l'Ain. La filière du nucléaire se verra donc renforcée de deux réacteurs de nouvelle génération, aussi appelés EPR 2, d'ici à 2042. Et c'est un choix rationnel au vu du calendrier à tenir et des enjeux techniques, selon Agnès Pannier Runacher : "Les études sur le Bugey sont suffisamment abouties pour nous permettre de passer à la phase suivante", confirme la ministre de la Transition énergétique.
Huit réacteurs additionnels
Cette dernière rappelle que la centrale concurrente du Bugey, qui a fêté ses 50 ans l'année dernière, est toujours en projet d'aménagement. "Sur le Tricastin, il y a du travail complémentaire et si nous voulons tenir notre trajectoire d'ouverture de futurs réacteurs nucléaires, il était important de prendre cette décision. Bien entendu, nous continuons les travaux pour le Tricastin et donc ils seront regardés notamment dans le cadre de l'étude des huit réacteurs additionnels."
Cette décision ne fait évidemment pas l'unanimité et suscite de vives contestations chez les associations et les élus locaux, mais aussi chez nos voisins suisses. Le débit du Rhône, impacté par les sécheresses et les canicules, en est l'inquiétude principale, et pourrait par ailleurs être insuffisant pour refroidir la centrale. Selon une étude de l'Agence de l'eau, si le débit annuel moyen du Rhône devrait rester stable il subira d’importantes variations selon les saisons