La centrale de Belleville-sur-Loire, dans le Cher, placée "sous surveillance renforcée", "ne présente pas de risque imminent en matière de sûreté", a assuré jeudi le chef de la division d'Orléans de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Pierre Boquel. Si l'ASN a annoncé mercredi avoir placé cette centrale "sous surveillance renforcée", c'est parce qu'"on observe des problèmes dans l'organisation et dans l'entretien courant de l'installation mais pas un état dégradé de l'installation", a précisé Pierre Boquel lors d'un point presse à Orléans.
Des erreurs dans les activités de maintenance. "Nous n'en sommes pas à dire qu'il y a un risque pour les alentours et les habitants mais il y a eu des insuffisances dans la manière de suivre les équipes sur le terrain. Il faut que la direction prenne les choses en main. C'est bien un problème d'organisation mais on n'est pas dans une situation de crise", a ajouté son collègue Christophe Chassandre, délégué régional de l'Autorité de sûreté nucléaire. Les inspecteurs de l'ASN ont notamment relevé "des erreurs dans la planification, la préparation et l'exécution des activités de maintenance et d'essai ainsi que des défauts de surveillance dans la conduite des réacteurs" qui ont toutefois "eu tendance à être corrigés en 2017", ce qui est "un bon point", a indiqué Pierre Boquel.
Des "écarts" sur les procédures. En revanche, "il n'y a pas eu d'amélioration sur la gestion des "écarts" par rapport aux procédures, ont relevé les responsables locaux de l'ASN. "EDF nous a présenté un plan d'action. Nous attendons maintenant des résultats concrets au-delà de l'affichage et nous espérons pouvoir constater des améliorations dans un an", a prévenu Christophe Chassandre. Une nouvelle inspection d'envergure est prévue en 2018. La centrale de Belleville-sur-Loire compte deux réacteurs à eau pressurisée de 1300 MW et a été mise en service à la fin des années 1980.