"Nous sommes en situation de confirmer les dates de retour des sept tranches (...) elles seront rentrées pour fin décembre", a affirmé Dominique Minière, directeur exécutif en charge du parc nucléaire et thermique d'EDF. Le 5 décembre, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné son feu vert sous condition au redémarrage de ces sept réacteurs.
Vérifications et contrôles des réacteurs. Depuis, elle a autorisé EDF à procéder à la première étape de la remise en service de trois d'entre eux (Tricastin 3, Gravelines 2 et Dampierre 3). EDF prévoit de les redémarrer le 20 décembre, tandis que les quatre autres (Tricastin 1 et 4, Bugey 4 et Civaux 2) redémarreront d'ici la fin de l'année, a détaillé le responsable d'EDF. Les dossiers de redémarrage "seront transmis cette semaine" à l'ASN, a précisé Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire en exploitation d'EDF.
En juin, l'ASN avait demandé à EDF de mener des essais complémentaires sur les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs, à la suite de la détection d'une concentration excessive en carbone dans l'acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d'affaiblir leur résistance. Sept de ces réacteurs ont déjà été contrôlés et ont redémarré.
Un parc nucléaire disponible à "90%" en janvier ? Avec l'arrêt de Fessenheim 1, intervenu samedi 10 décembre, huit tranches sont désormais à l'arrêt, dans le cadre de ces contrôles. L'ASN "examine les éléments relatifs" à ces réacteurs et "pour certains d'entre eux, elle est en attente d'éléments complémentaires de la part d'EDF", a-t-elle précisé. Trois autres réacteurs (Tricastin 2, Gravelines 4 et Civaux 1) doivent être arrêtés dans les semaines qui viennent pour subir les mêmes contrôles. Gravelines 4 sera mis à l'arrêt "ce week-end", a indiqué Philippe Sasseigne. Pour les deux autres réacteurs, EDF a demandé à l'ASN de pouvoir décaler "de quelques semaines" leur mise à l'arrêt et le groupe attend la réponse du gendarme du nucléaire, ajoute-t-il.
En janvier, EDF escompte avoir son parc nucléaire disponible "à 90%", avec "5 à 6 réacteurs à l'arrêt", dans le cas où l'ASN accepte cette demande de décalage, a-t-il ajouté. Au total, 15 réacteurs parmi les 58 que compte le parc français étaient à l'arrêt lundi pour des raisons diverses.