Huit interpellations. C'est le bilan des incidents survenus en marge du mouvement "Nuit Debout", dans la nuit de samedi à dimanche, à Paris. Une Autolib a notamment été brûlée aux abords de la place de la République, et des projectiles ont été lancés sur le commissariat du 11e arrondissement. Le mouvement, né il y a dix jours dans la capitale, s'est par ailleurs propagé dans une soixantaines de villes, comme Rennes ou Nantes. Pour Hugo, 19 ans, présent depuis le début, les débordements en marge du mouvement ne causeront pas sa perte.
"Des mecs un peu chauds". "Devant, il y avait des mecs un peu chauds, sûrement même un peu trop, qui ont cramé une poubelle au milieu de la rue", reconnaît le jeune homme au micro d'Europe 1. "Mais derrière, il y avait encore entre 800 et 1000 personnes qui disaient "mais arrêtez, on est tous ensemble, on est pacifistes", assure-t-il. Dimanche, un peu avant 3 heures du matin, un responsable du mouvement a demandé l'intervention des forces de l'ordre place de la République, en raison "de la difficulté de son service d'ordre à assurer la sécurité".
Au moins jusqu'au 1er mai. Pour Hugo, ces violences n'entachent en rien la raison d'être du mouvement. "J'ai rencontré suffisamment de personnes motivées pour penser que même si on se fait virer tous les matins, il y aura toujours des bâches qui seront remontées, il y aura toujours une cantine, il y aura toujours un camp pour ceux qui ont besoin d'un coin où dormir", assure le jeune homme. Optimiste, il pense que le mouvement pourra durer au moins jusqu'au 1er mai. "Après on a des objectifs plus grands", assure-t-il. "Ça ne serait pas seulement rester ici, mais aussi agir dans les racines du système."