Près d'une semaine après l'arrivée de l'Ocean Viking à Toulon, seulement 17 des 234 migrants présents à son bord, sont encore dans la zone d'attente internationale mise à disposition par l'État. Les autres ont été autorisés à entrer sur le territoire français, suite à des vices de procédure ou suite à des difficultés pour trouver des interprètes dans les temps impartis.
Il y a tout juste une semaine accostait à Toulon dans le Var, l'Ocean Viking, le navire de l'ONG SOS Méditérannée. A son bord, 234 migrants secours en mer par l'équipage . Face à l'arrivée de ces personnes, l'État avait mis à disposition un centre de vacances comme établissement d'accueil sur la presqu'île de Giens, à seulement quelques kilomètres du port.
Vices de procédure
Mais sept jours plus tard, seulement 17 personnes sont encore présentes dans cette zone d'attente internationale. Les autres ont toutes été autorisées à entrer sur le territoire français. Parmi ces dernières, 44 mineurs non accompagnés ont été placés dans des centres d'accueil aux alentours, mais 26 ont déjà faussé compagnie à leurs encadrants , devenant par la même occasion, très difficile à retrouver.
Et c'est ce qui risque d'arriver avec les 217 majeurs autorisés à rentrer sur le territoire français par la justice. Une partie d'entre eux l'a été à cause de vices de procédure, de l'encombrement des audiences ou parfois des difficultés à trouver des interprètes dans les temps impartis. Ces migrants ont été réorientés vers le dispositif de l'asile et ont désormais sept jours pour se présenter à la préfecture afin de régulariser leur situation.
Pessimisme au ministère de l'Intérieur
Reste à savoir s'ils le feront réellement, au risque d'être ensuite réacheminé vers l'un des onze pays européens qui se sont portés volontaires pour les accueillir. Au ministère de l'Intérieur, on se veut assez pessimiste. "Si à la fin, on finit par en expulser sept ou huit, ce sera un exploit", confie à Europe 1 un proche de l'exécutif. De son côté, la préfecture de police de Paris s'attend à retrouver ces migrants dans l'un des campements illégaux dans la capitale.